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Remarques sur le parachute de secours dans la pratique du parapente
mardi 27 mars 2018, par
Préalable :
Misent en place en 2011, huit campagnes de "mise à jour" des moniteurs et des responsables de club sur le thème du parachute de secours ont été co-organisées par la FFVL et le SNMVL. Elles se poursuivent aujourd’hui en 2018. Trente-deux sessions de deux jours de formation ont été dispensées auprès d’environ 200 moniteurs d’état et cent vingt cadres fédéraux.
Un passage sous tyrolienne a impliqué les acteurs de ces journées et a permit de réactualiser les problématiques d’extraction et d’ouverture appliqué au matériel actuel tout comme celui, vieillissant, de notre histoire.
Parallèlement à ces recyclages, l’arrivée du G-Force dans la formation des pilotes a révélé à quel point l’extraction des secours, sous l’effet de la force centrifuge, s’avérait parfois difficile et ce, non pas uniquement du fait du pilote lui-même mais bien aussi parfois, du fait des sellettes elles même. On a découvert encore un peu plus à quel point les plus minimes détails peuvent entraver le fonctionnement des extractions.
Un outil pas si simple
Les moniteurs de parapente, ici volontaires, sont non seulement venus chercher de la formation au pliage et au conditionnement des parachutes de secours mais aussi des réponses dans de nombreux domaines impliquant leur responsabilité dans l’exercice de leur profession.
Pour exemple :
– parachute de secours/obligation de moyen ?
– à quel moment de la formation un élève doit-il être équipé d’un secours ?
– Comment peut-on apprendre à « faire secours  » et être responsable de son secours ?
– quelles informations donner à quel moment ?
– le pliage, qui est responsable ?
– etc…
Les questions sont nombreuses et variées. Chaque structure, sinon chaque moniteur, dispensent des connaissances sur le parachute de secours en fonction d’une pédagogie propre, en rapport avec un lieu, des équipements, diverses clientèles, etc. ; autant d’éléments particuliers qui exigent des réponses souvent adaptées. Ainsi le parachute de secours s’étudie d’une part en des termes généraux et d’autre part au travers d’infinie situations particulières mettant le matériel en cause. Lorsque par delà ces problématiques techniques on ajoute les facteurs humains, le niveau variable des pilotes, les conditions aérologiques, etc., on mesure l’immensité du sujet.
Cette vision est contredite par la simplicité de l’objet et de sa mise en Å“uvre qui au final n’a d’autre besoin que chacun d’entre nous, averti d’un « c’est pas si simple  », s’y intéresse pour lui-même, avec son matériel, et s’y prépare tout au long de sa vie de pilote. C’est ici l’objet de cet article.
Je propose d’étudier distinctement de son utilisation l’objet du parachute de secours et sa chaîne de déploiement. Nous serons alors mieux armé pour comprendre les problématiques lors de sa mise en œuvre.
La chaine de déploiement et ses dysfonctionnement
Remarque N°1 : Du matériel très varié
Un grand nombre de matériels est observable. La mise en Å“uvre systématique des équipements à partir d’une tyrolienne a permis d’identifier de nombreux disfonctionnement de la « la chaîne de déploiement  » et mettant en cause chacun des éléments qui suivent.
• La sellette
• La poche secours de la sellette
• Le parachute de secours lui même
• Les élévateurs du secours
• Le pod et l’élastique de verrouillage
• La poignée d’extraction du secours et le lien qui la relie au pod
• Les systèmes de verrouillage
• La connectique
Chacun de ces éléments se décline en de multiples modèles, chacun pouvant être l’origine d’un disfonctionnement. Plus encore, bien que fonctionnels individuellement, ils peuvent s’avérer incompatibles entre eux jusqu’à devenir un obstacle au bon fonctionnement du dispositif.
La sellette
Chaque sellette, ajustée par ses réglages à une morphologie, dispose le pilote au pilotage mais pas forcément idéalement à une posture qui lui favorise la recherche et l’extraction de son secours. Chaque modèle de sellette présent sur le marché positionne la poignée d’extraction à un endroit qui lui est propre, sensiblement différent d’un modèle à l’autre et avec une poignée à l’ergonomie variable. Ainsi est il souhaitable que le pilote s’exerce, soit sous un portique, soit en vol, à faire des « poignées contacts » dans diverses postures, propices à inscrire dans son schéma corporel l’emplacement de la poignée sans devoir y réfléchir ou la visualiser pour la tirer.
La poche secours de la sellette
Dorsal, sous-cutal ou ventral : l’histoire aura éliminé deux emplacements, l’un dorsal haut (derrière les omoplates, complexité supplémentaire), l’autre latéral (déséquilibre de la sellette).
Les containers qui reçoivent les pods contenants les secours sont variés. A volets ou à tiroir, leur volume d’accueil se doit d’être adapté au volume du secours afin que celui-ci ne soit ni comprimé, ni livré au ballotement sans être au minimum calé avec des mousses. Aujourd’hui les constructeurs se sont appliqués vérifier que les tiroirs s’ouvrent largement afin de résoudre les cas observés de parachutes écrasés par l’assise des pilotes sous l’effet d’une centrifugation. Certains containers situés dans le dos posent des problèmes d’extraction (volets pourtant ouverts). Trop enveloppant le champ du container fait obstacle à l’extraction notamment si l’ancrage de la poignée est raccordé sur le côté du pod et non au centre de sa face supérieure (ce qui favorise un effet de levier si le parachute butte sur cet enveloppement).
Le parachute de secours lui-même
Il suffit là de l’aérer et le replier à minima une fois par an selon l’indispensable manuel du constructeur. Sans faire référence à ce rituel annuel, le mode de pliage joue sur la vitesse de l’ouverture. Une ouverture trop rapide et/ou brutale sur un modèle de parachute devant être temporisé ou à l’inverse, temporiser un modèle destiné à ne pas s’ouvrir trop vite peut avoir des conséquences fâcheuses.
Les suspentes trop libres peuvent faire des bêtises entravant son bon déploiement. Les lover et les contenir avec des élastiques appropriés est un plus. Veiller à bien ranger leur volume dans le pod en n’oubliant pas de laisser libre un mètre du faisceau de suspentes après l’avoir utilisé pour verrouiller le pod.
Des pods dits « cinq volets  » offrent un compartiment suspente (à la défaveur d’une complexité supplémentaire de verrouillage) qui doit être étudié minutieusement pour chaque modèle.
Le pod
Un grand nombre de pods sont à quatre volets, les plus simples, les plus fiables, bien que ne prenant pas en compte le rangement des suspentes. Ils doivent être renforcés par un galon en croix qui soutient l’ancrage de la poignée. En effet, il a été observé qu’au vieillissement le tissu peut se déchirer à la défaveur de l’extraction... Ils doivent par ailleurs permettre un ancrage latéral indispensable à certains conditionnements.
Aujourd’hui des pods spécifiques appartiennent soit aux nouvelles sellettes soit aux nouveaux modèles de parachutes. Dans ces deux cas un problème de compatibilité est possible. Les pods spécifique à une sellette donnée vont faire sortir de la norme le parachute conditionné avec son pod spécifique, de même le pod associé spécifiquement à un parachute peut conditionner un parachute avec un volume ne pouvant pas s’adapter au container de la sellette. Il faut alors réfléchir soigneusement à la compatibilité des éléments entre eux et parfois procéder à un nouveau pliage du parachute afin de l’adapter à un pod de forme spécifique lui-même adapté à un container de sellette donné.
Des pods, équipés comme en parachutisme d’extracteurs (petits parachutes souvent résillés), ont souvent entravé ou retardé les ouvertures des parachute lors des essais sur tyrolienne. On peut imaginer qu’ils aient été mal utilisés mais la plus grande méfiance doit être de mise lors de leur conditionnement.
Il faut aussi porter attention à la tension de l’élastique de verrouillage du pod. Il ne doit ni être trop tendu ni trop lâche lorsqu’il reçoit la boucle du suspentage qui le verrouille. Cette boucle ne doit pas non plus être trop longue au risque que quoique ce ne soit vienne s’y insérer et entraver sa libération.
La poignée
Il faut parler de la poignée d’extraction mais aussi de la longueur du lien qui la relie au pod.
La poignée doit être facile d’accès (les yeux fermé et dans toutes les postures adaptées au schéma corporel du pilote), facile à attraper (poignée galbée non aplatie par l’usure) et, sans être trop sensible, fonctionnelle à moins des 9 kg initialement définis. L’axe de traction de l’effort à la traction de la poignée est entièrement variable en fonction des modèles de sellette et des morphologies des pilotes. Il est donc indispensable que chaque pilote s’exerce avec son matériel propre. Les poignées stabilisées à grands renfort de velcro sont parfois trop difficiles à arracher et pose un vrai problème.
Lors de la traction de la poignée la goupille ou le jonc de verrouillage du container extérieur doit être tracté avant de tirer sur le pod. Ce problème identifié il y a près de 20 ans est à priori résolu mais doit être malgré tout vérifié à chaque fois. Pour éviter ce problème les constructeurs ont parfois (de manière avisé) allongé le lien qui relie la poignée au pod. Cela est dans certain cas à l’origine d’un problème crucial. En effet, lors de l’extraction et du lancé du parachute par le pilote, la poignée peut faire un tour mort autour du faisceau de suspente, produisant un retard majeur, voir une entrave à l’ouverture. L’accrochage de la poignée sur le côté des pods (et non pas sur leur centre) favorise ce problème.
Les systèmes de verrouillage
Les goupilles en virgule utilisés dans le parachutisme sont très efficaces. Toutefois il faut s’assurer qu’elles restent en place et qu’elles puissent s’extraire facilement à la demande. Le réglage de la boucle qui verrouille les différents volets du container de la sellette y participe. Les ajustements initiaux peuvent bouger et cette boucle de verrouillage peut devoir être changée usée par le temps et la goupille.
Ces goupilles sont maintenant parfois remplacées par des joncs polyamide en association avec des élastiques gainés de verrouillage. Une attention supplémentaire devra être portée à l’usure de ces matériaux plus fragiles qu’une goupille et la solide drisse en nylon qui lui est généralement associé.
Les élévateurs du secours
La longueur des élévateurs permettent l’ajustement de la hauteur du parachute dont la coupole doit être située en dessous de la voute du parapente. On le sait depuis longtemps et si tel n’était pas le cas, la trainée du parapente viendrait perturber le rendement du secours.
A ce jour, bon nombre de parachutes sont livrés neufs avec un mono élévateur. Ce dernier est normalement court, mais parfois plus long, connecté à sa suite à aux classiques élévateurs en « Y  » ou en « V  », la longueur totale s’approche du hors-jeu… Un point important à vérifier. Il est alors tout à fait possible, voir conseillable de supprimer le mono élévateur pour accrocher directement le suspentage au sommet du « Y  » ou « V  » des élévateurs.
On trouve des sellettes équipées d’élévateurs cousus aux épaules. Si l’idée est bonne dans certains cas (on gagne le poids des maillons), ce montage oblige de relier le parachute par l’interface d’un mono-élévateur dont certains parachutes ne sont pas équipés.
Le vieillissement des élévateurs se fait au moins de deux manières. Principalement, l’exposition de leurs sangles aux UV d’une part et leur effilochage au contact de velcros d’autre part. Par ailleurs, la colle des scotchs (ayant un temps stabilisé les connectiques par application sur les sangles) ont un effet chimique sur le matériau des sangles et altèrent leur solidité. Elles doivent être changées. Les coutures doivent être vérifiées.
Les élévateurs en « H  » semblent appartenir au passé mais ils existent encore dans le parc actuel du matériel. Ils se connectent sur le parachute en éloignant d’une vingtaine de centimètres les deux faisceaux symétriques de la coupole. Ils ne peuvent équiper que leur parachute d’origine. Adaptés à un parachute non prévu pour en être équipé, ils viendraient perturber sa géométrie et donc sa performance. Pour Bertrand Madalena, l’inverse est par contre possible ; on supprime alors un élévateur en « H  » usé pour le remplacer par un classique « V  » en rapprochant et accrochant ensemble les deux faisceaux d’un parachute initialement monté en « H  ».
La connectique
Points d’accrochage/sellette
Les points d’accrochage des élévateurs font l’objet d’un débat. Majoritairement notre milieu a prit le parti d’un accrochage aux épaules qui favorise la posture debout. Une manière de protéger le dos des pilotes qui se reçoivent au sol sur leurs jambes.
L’accrochage des élévateurs au même endroit que le parapente possède certains avantages dont celui de pouvoir rapidement équiper ou déséquiper une sellette de son parachute. Une pratique vue chez les pratiquants de la montagne qui volent en aérologies calmes et sans parachute pour ne pas alourdir leur marche ou dans certaines écoles qui déséquipent leur sellette du parachute de secours pour faciliter le travail en pente-école.
Mais ce type de raccordement du secours à la sellette pose par ailleurs des problèmes. Celui, réel, de l’obtention d’une posture assise est réglé par une petite gymnastique du pilote qui peut se redresser en passant son bras en avant des élévateurs et se hisser pour redresser sa posture. Un éducatif supplémentaire à intégrer à la pédagogie et à vérifier sous portique car toutes les morphologies ne s’y adaptent pas. De plus si le sol est proche et que le temps est compté avant le contact au sol, le pilote qui doit aussi tenter de supprimer l’effet miroir est... très occupé. L’autre point noir est celui de l’interaction des élévateurs du secours et du parapente. Immanquablement deux sangles frottent l’une contre l’autre au risque de s’échauffer ou de s’user… un défaut mécanique.
La mini voile
Le cône de suspentage du secours est au même niveau que la coupole du mini parapente. Les sellettes allégées n’ont pas forcement d’accrochages aux épaules. Toutefois les mini-voiles, de petite surface, sont plus faciles à affaler et même à ramener dans les bras du pilote. Elles laissent alors le plein fonctionnement du secours quelque soit la hauteur initiales des voutes.
Le biplace
Le système « André Rose  »
Le système « A.Rose  » est aujourd’hui remis en cause. Il s’avère que des essais récents ont révélés sont insuffisance à partir d’un ancrage du système sur la ligne des « C  » sur un modèle de biplace. L’amplitude de traction n’a pas suffit pour faire décrocher l’aile biplace et un effet miroir s’est révélé. Une traction supplémentaire du pilote a été nécessaire pour le rendre efficace. Il semble que le dispositif fonctionne variablement en fonction des ailes et des lignes de suspentes où il est appliqué. L’ancrage aux « B  » est encore pratiqué alors que, de longue date, des essais ont démontré le côté aléatoire du système en fonction des modèles d’ailes et de leur charge alaire. Notre milieu doit faire avancer le sujet. La norme sur les biplaces pourrait exiger inviter les constructeurs à donner des directives aux pilotes sur ce sujet qui reste un équipement « franco-français  »â€¦
Les problématiques de l’utilisation du parachute de secours
La centrifugation
Extraire dans la phase d’entrée de l’autorotation. Cette anticipation est essentielle car la centrifugation limite les moyens du pilote.
La décision d’ouvrir est prise dès lors que l’action de contre est diagnostiquée comme inopérante et avant un tour de "sortie de cap accélérante".
nécessite de s’y être préparé qui doit se gainer et conduire sa main sans l’éloigner de la sellettes vers la poignée d’extraction
Les twists une fois le parachute ouvert
Agir pour les défaire si c’est possible. Si pas le temps, tenter d’affaler l’aile en attrapant et tractant symétriquement… les « B  »,, les « C  », les « D  », les drisses de frein au dessus des twists ?
La tête coincée en avant et en arrière des élévateurs
Témoignage : « Je veux affaler mon aile et les élévateurs du secours connectés aux épaules m’empêchent de relever ma tête pour voir mon parachute et/ou mon parapente. Un effort et une aide des mains est nécessaire pour faire passer ma tête entre les élévateurs du secours. Une fois la tête passée derrières les élévateurs du secours, je ne vois plus le sol arriver.  »
Les interactions entre le secours et le parapente : « effet miroir  »
Mettre en panne son parapente : tracter les « B  » ? , les « C  » ? , les freins ? Avantages et inconvénients de chaque option.
Les responsabilités
Chacun est responsable de son matériel de vol dont le parachute de secours.
L’autonomie des pilotes quant au pliage, conditionnement, connexion, et vérification lors de la prévol jusqu’à l’utilisation du parachute de secours, est un objectif majeur de la formation initiale et continue des pratiquants. Cet objectif est partagé par les écoles, les clubs, et surtout les pilotes eux-mêmes.
En cas d’utilisation, le parachute de secours doit être opérationnel. Pour ce faire, il doit être monté correctement, vérifié et replié périodiquement. L’apprentissage de ce pliage fait partie des éléments techniques à acquérir pour pratiquer l’activité en autonomie.
Les nécessaires répétitions qu’il impose peuvent être mises en Å“uvre dans les structures de la fédération, les clubs et les écoles. Le pliage « collectif  » en club fait bien partie des activités « fédérale  », en lien direct avec l’objet de nos associations affiliées. A ce titre les licenciés conduisant ces séances de pliage le font dans le cadre des activités statutaires de la fédération et se voient ainsi couverts en responsabilité civile par le contrat de groupe fédéral. Il est utile de préciser que lors de ces séances, l’objectif est de faire pratiquer le pliage et l’installation aux participants, et non de le faire à leur place.
Les moniteurs mettent en œuvre les compétences de contrôle et d’entretien du matériel, acquises au travers de leur diplôme. C’est donc leur responsabilité civile d’enseignant qui s’exerce, tant pour plier les secours que pour apprendre aux pratiquants à le faire. Enfin, si la formation des pratiquants à la bonne gestion de leur parachute de secours représente un enjeu collectif de sécurité, la commission formation fédérale a fait le choix de ne pas mettre en place une qualification spécifique.
Ouvertures lentes, ouvertures rapides
Les pliages à « ouverture lente  » et « ouverture rapide  » pour conclure que leur qualité ne se calcule pas uniquement sur le facteur vitesse d’ouverture mais sur la hauteur de chute consommé pour l’obtention d’un parachute ouvert et stable à la verticale du pilote. Ainsi certains parachutes peuvent mettre plus de temps à s’ouvrir en produisant une trainée suffisante pour que la hauteur nécessaire à leur pleine ouverture soit moindre que d’autre parachute qui s’ouvre plus vite mais en perdant plus de hauteur.
Les pliages temporisés des parachutes dont le Conar de Métamorphosie, le Sol, l’Apco Mayday et le Paratech PS1. Pratiquer selon les manuels de chacun.
Problèmes d’ouvertures
– La drisse qui rattache la poignée du secours au pod s’enroule avec la poignée autour du faisceau de suspente, puis glisse le long des suspentes comme un « temporisateur  » d’ouverture dans le milieu du parachutisme.
– Ouvertures « instantanée  », le mètre de suspentage hors pod n’ayant pas été respecté (le pilote lâche un pod déjà vide…).
– Ouvertures sont lentes, les tissus compactés prenant du temps à « prendre l’air  » (n’ayant probablement pas été repliés depuis longtemps).
– Un montage révèle un verrouillage du pod par l’accrochage de la poignée d’extraction sur l’élastique passé dans les anneaux des 3 volets !!! L’ouverture finira par se faire quand même !
Les défauts d’ouvertures observés
– Une liaison mono-élévateur parachute/ « V  » de la sellette : maillon ouvert (vu après ouverture normale sur tyrolienne) ;
– la liaison à l’épaule d’une des branches des l’élévateurs en « V  » du parachute manquante !
– 2 ouvertures retardées par un système d’extracteur placé sur le pod.
– 1 ouverture compromise partiellement par le même système d’extracteur placé sur le pod : la poignée d’extraction dans le prolongement de ce dispositif s’emmêle dans le faisceau de suspente…
– Une ouverture retardée de manière importante par un pliage pour « ouverture lente  » qui avait été fait le matin même sur un parachute ancien modèle Paracond.
L’entretien des parachute de secours
Le temps de vie d’un parachute de secours est compté. Difficile à ce jour de se prononcer avec certitude sur une durée précise de vie. Nos voisins Suisses et Allemand les réforment avant dix ans, pourquoi ?
Les matériaux vieillissent et en ce qui concerne les suspentes, en charge par leur élasticité d’encaisser le choc d’une ouverture, le temps les altère les rendant rigides et donc, même s’il n’est pas question de rupture, les ouvertures dangereuses.
Un autre problème, plus vicieux encore est celui de la stabilité du calage du cône. En effet, après quelques années, il est très fréquent de constater des variables de longueur des suspentes qui perturbent ainsi, invariablement, la stabilité de l’objet. Exposé à l’humidité, puis à la chaleur ces facteurs aggravent ces observations. Dès lors, les constructeurs se protègent et garantissent la stabilité de leur produit pendant 2 ans avant de vous suggérer un contrôle.
Conclusion
On peut mettre sur le dos des constructeurs d’avoir participé à la complexité de l’équipement des pilotes dans le domaine du parachute de secours. Ils ont produits une invraisemblable armada de modèles de chacun des éléments de la chaîne de déploiement. Simplifier ce dispositif n’est possible que si les constructeurs se concertent et fédèrent leur travail. Mais c’est, à contrario, un chemin propre à ralentir l’innovation tant dans le domaine des secours que celui des sellettes.
L’alternative, déjà approchée dans le développement des sellettes, est l’adéquation exclusive du pod et de la poignée d’extraction au container extérieur intégré à une sellette. Les élévateurs sont aussi souvent concernés. Mais les risques de dysfonctionnement perdurent encore avec le secours lui-même. Ainsi demain la sellette sera-t-elle vendue avec un secours lui étant propre ? Encore faut il que, l’information passée, aucun bricolage ne vienne compromettre l’équilibre validé par le concepteur.
Reste la situation actuelle où le bon sens, la compréhension plus fine de la « chaîne de déploiement  », permettra d’éliminer progressivement les montages à risques et à assainir notre parc. Donc nous devons continuer à nous former pour que les pilotes puissent assumer leur équipement dans l’état actuel du parc, ceci afin que disparaisse le matériel obsolète et les combinaisons à risque.
Par ailleurs les professionnels du pliage et du conditionnement existent. Ces organismes maîtrisent parfaitement la problématique du sujet et il est alors bien plus simple de s’en remettre à eux. Les pilotes ont déjà bien à apprendre quant à l’aspect technique de sa mise en œuvre...
Les « trucs  » utiles
– Triage des suspentes (remonter une seule suspente du bord d’attaque au mono-élévateur (plusieurs parachutes sont ainsi démontés pour remettre leurs suspentes dans le bon ordre). Obtention de deux faisceaux équilibrés séparés par le pull down. ;
– Utilisation des ferlettes (garcettes), des « passants  » quoi ! … le pull down étant alors pré-rentré, puis pliage à deux acteurs ou en s’aidant des poids ;
– Accrochage du sommet du parachute à un point fixe (soit en utilisant une queue de vache sur le pull-down côté « estrope de cheminée  » (qu’il faudra défaire ( !)), soit en accrochant le sommet du parachute directement en s’assurant de l’équilibre de la tension). Le pliage en sapin peut alors se faire seul. La rentrée du pull down peut se faire seul si les élévateurs sont accrochés sur un point fixe et que le plieur recule en tirant le parachute pour mettre les suspentes en tension parallèlement au pull-down.
Raccourcissement inégal du suspentage et du pull-down :
– Les suspentes rétrécissent et montrent des inégalités de longueur. Accrocher les élévateurs à un point fixe et solide puis, à partir du bord d’attaque, mettre en tension successivement chaque suspente avec une charge d’environ une vingtaine de kilos. Faire de même avec le pull down. Vérifier alors les longueurs qui doivent alors s’être harmonisées sans plus de différence que 5 cm entre elles.
– Les raccourcissements des pull-downs produisent de l’instabilité. Ils se raccourcissent d’autant plus différemment que le reste du suspentage qu’ils sont faits dans des matériaux d’une section différente que les suspentes. C’est pourquoi les pull-downs « modernes  » sont doublés pour pouvoir résister en étant conçus avec de la même « suspente  » que le reste du cône.
– Temporisation de l’ouverture de certains modèles. Un panneau d’écope en « vulve  » puis repliage des angles (le bord d’attaque faisant un angles droit avec le panneau d’écope), avant le pliage en S.
– Pliage en S – Positionnement des mains. Obtention d’un rectangle équilibré sur toute la hauteur.
– Repliage en S dans le plan de la hauteur en déposant le premier pli sans se superposer au bord d’attaque pour ne pas faire surépaissseur.
– Couvrir le paquet avec le pod ou prendre le paquet et le déposer dans le pod dont l’élastique de fermeture est placé à l’opposé des suspentes et fermer les trois premiers volets.
– Lover les suspentes et les stabiliser avec des élastiques ;
– Laisser un mètre de suspentage à l’extérieur.
– Etc…